Ariane BRODIER, « Vous êtes formidables » l’émission qui fait du bien !

C’est en tout cas l’ambition de ce programme inédit présenté par Ariane Brodier. Du lundi au vendredi, dès 9 heures, elle distille, entourée d’une petite équipe de chroniqueurs, conseils, recettes et bonne humeur en nous faisant découvrir les personnes formidables de la région Occitanie.

 

Emma : Depuis la rentrée 2021, vous animez la matinale de France 3 Occitanie…

Ariane Brodier : Oui. Et c’est un vrai bonheur ! Le concept est diffusé sur la même tranche horaire au niveau national. Mais chaque région dispose de son propre contenu et de son propre décor.

 

Rappelez-nous quel en est le concept…

C’est une émission d’accueil où l’on met en avant les talents de nos régions. Je suis entourée de plusieurs chroniqueurs, ce qui nous permet d’aborder de nombreuses thématiques comme l’écologie, la beauté, le sport, le patrimoine, la cuisine, le fait maison, le zéro déchet etc.

 

Vous avez également un invité qui sert de fil rouge…

Exactement. Cela peut être un sportif, un politique, un humoriste, un auteur… Là vous voyez, je viens de ranger à l’instant la bande dessinée de Dadou dans ma bibliothèque. C’est un Montpelliérain qui réalise des illustrations. On a reçu les Gipsy King, Terence Telle qui joue dans la série de TF1 « Ici Tout Commence », et beaucoup d’autres depuis six mois. J’ai la chance de pouvoir obtenir une jolie programmation. Des personnes aux profils très différents qui font la richesse de ce programme.

 

Y a-t-il des thématiques que vous appréciez davantage ?

Justement, la force de l’émission, c’est que tout me plaît ! Je ne faisais plus de télévision depuis un moment. Je me consacrais surtout à la fiction. L’émission me permet de recevoir des personnes que je n’aurais peut-être pas pu interviewer ou croiser autrement. De mettre en lumière des talents différents. Et avec plusieurs niveaux de discussion. Nous proposons des sujets sérieux, d’autres plus légers. Mais ce sont de véritables moments de partage et d’échange, un peu comme avec un groupe d’amis.

 

Ce nouveau rôle vous épanouit…

Totalement. Quand tu fais de la télévision, tu entres chez les gens. Il y a une sorte de proximité avec le public. J’ai arrêté parce que j’avais le sentiment que ce que je faisais était trop loin de ce que j’étais dans la vraie vie. Être endimanchée, en talons aiguilles, dans un rôle très cadré, ne me mettait pas forcément à l’aise. Mais l’animation a beaucoup changé. La place des femmes en télévision a évolué. Et puis j’ai vieilli. On ne me fait plus les mêmes propositions aujourd’hui à 40 ans que lorsque j’en avais 30. Il y a quelque chose de plus naturel. Vous voyez, aujourd’hui sur le plateau, je porte mes vêtements, je peux venir en baskets et je ne suis pas le faire-valoir d’un homme. Si je veux faire une vanne c’est ok, il n’y a pas de problème. Je peux être moi-même. Je n’ai pas l’impression de mentir.

 

Les audiences sont plutôt bonnes. Qu’est-ce qui fait le succès de l’émission ?

Je pense que les gens sont friands de cette émission parce que l’on parle d’eux, de leurs voisins, de leur ami. On a trouvé un bon équilibre. Et puis les images sont belles. On enregistre sur le plateau-paillote « Les Sauvages » du feuilleton « Un si grand soleil », à la Grande Motte. On a donc la possibilité d’avoir l’infrastructure, le matériel, les lumières qui font que le rendu final est très qualitatif pour de la télé.

L’émission vous a-t-elle apporté un autre regard sur la région ?

J’avais déjà une image très positive de la région. Elle se bouge beaucoup, on ne peut pas dire le contraire ! Culture, audiovisuel, gastronomie… je crois que ne pas être originaire d’ici est une chance, parce que je découvre sa beauté tous les jours ! On a une nature si belle ! Ma maman est agricultrice – à la base, elle était dans la mode puis elle a arrêté pour reprendre la ferme de ses parents, j’ai grandi dans l’exploitation la plus proche de Paris. Avec mes parents, les activités étaient réglées au rythme des saisons. On allait cueillir le muguet, les jonquilles, ramasser les châtaignes. Ici, je retrouve cela. Je peux offrir à mes enfants la même enfance que celle que j’ai eue !

 

Je crois savoir que vous travaillez sur l’écriture d’un deuxième spectacle…

Oui. J’ai joué déjà des demi-heures à Paris. Mais tourner une émission comme celle-là est assez chronophage. Il y a un important travail d’écriture et de préparation. Je manque un peu de temps. Mais j’en vois la fin. Je vais jouer encore deux ou trois fois avec mon amie Vanessa Fery, qui travaille sur la mise en scène. J’aimerais pouvoir jouer à Montpellier dès la rentrée. C’est très addictif la scène, cela me manque beaucoup.

 

Un petit mot peut-être sur le reste de votre actualité…

Je crois que je peux dire que la plupart de mes désirs sont comblés. C’est un véritable bonheur de présenter l’émission « Vous Êtes Formidables ». Les primes sur Gulli ont reçu un bel accueil, il devrait y avoir d’autres tournages. J’ai aussi des projets de fiction et de court métrage qui arrivent, des projets digitaux, un projet de podcast… et la sortie d’un deuxième livre ! Mais je ne vous en dis pas plus pour l’instant ! (Rires)

« Vous Êtes Formidables » sur France 3 Occitanie du lundi au vendredi à 9h00

Texte Marie Gineste
Photos@ Charlène Pélut