Clara VILLALBA, la danse corps et âme

Chorégraphe et danseuse professionnelle, l’Héraultaise de trente ans est revenue pour nous sur son intense immersion dans le monde de la danse.

La danse, c’est toute sa vie. « J’étais une enfant très active, j’avais déjà pratiqué plusieurs disciplines sportives, lorsque j’ai découvert la danse grâce à mes parents à l’âge de huit ans. Ça a été une révélation. La valeur du travail, la valeur artistique… j’ai tout de suite voulu aller plus loin et en faire mon métier ». Clara se forme au Conservatoire de Montpellier avant d’intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris à l’âge de douze ans. Elle y reste trois ans avant de poursuivre sa formation à l’École Nationale de Danse de Marseille. À quinze ans, elle décide d’ouvrir sa formation classique vers la danse contemporaine. « Je sentais que j’avais besoin d’une liberté d’expression que la rigueur du classique ne pouvait pas m’offrir. Pendant un an, j’ai suivi le programme de P.A.R.T.S à Bruxelles, l’école fondée par Anne Teresa de Keersmaeker, où j’ai pu découvrir des styles de danse différents, le théâtre et l’anglais. » À l’âge de dix-huit ans, elle intègre une compagnie de renommée internationale, le Nederlands Dans Theater 2, basée en Hollande. De 2011 à 2014, elle tourne dans le monde entier et interprète les créations et les pièces du répertoire de Jiří Kylián en passant par Ohad Naharin, Johan Inger ou encore Alexander Ekman. De 2014 à 2015, elle travaille avec la Hofesh Shechter Company – actuellement au cinéma avec le film « En corps » de Klapisch –, et danse plus de quatre-vingts représentations à l’échelle nationale, mais également internationale. « En quatre années, je suis allée dans plus de vingt-cinq pays, j’ai vécu des expériences incroyables. Mais au bout d’un certain temps, j’ai commencé à me poser des questions. Quand on arrive au sommet du rêve, qu’y a-t-il après ? J’étais jeune, je n’avais que vingt-deux ans. Ma famille me manquait alors je suis revenue à Montpellier avec l’objectif de créer ma propre compagnie ».  Un objectif qui devient réalité avec la création, il y a cinq ans, de la Compagnie Corps Itinérants pour laquelle elle est chorégraphe et danseuse. Une compagnie à dominante « contemporaine » mais avec plusieurs créations. « Actuellement il y a Hardmonia, une création de deux danseurs qui commence à tourner un peu dans la région. Nous travaillons à une nouvelle pièce qui mêle la musique live, la danse et le théâtre. » Et une vocation de médiation culturelle. « Nous tentons d’œuvrer à la sensibilisation d’un public différent. L’idée, c’est de créer de la proximité et de transmettre aux jeunes générations le travail du spectacle vivant. » Clara danse aussi pour d’autres chorégraphes de la région. « C’est une nécessité pour moi d’exercer ce métier. Chaque jour j’apprends, que ce soit sur les valeurs humaines, ou sur moi-même. J’ai des moments de doute comme tout le monde, mais je ne me verrais pas faire autre chose. » D’octobre à décembre, la compagnie sera en résidence au théâtre des Franciscains à Béziers puis au Hangar Théâtre à Montpellier, pour préparer la première de « Ferusa » annoncée pour janvier 2023 à Lunel à la salle Georges Brassens, avant de partir en tournée dans la région.

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Texte Marie Gineste
Photos@ Charlène Pélut