11 Mar Jenna Sylvestre
Avec son nouveau concept, la Montpelliéraine Jenna Sylvestre, première dauphine Miss France 2010 et ancienne Miss Languedoc, se lance un nouveau défi : nous proposer de jolies pièces, de marques tendances et à prix tout doux pour compléter nos garde-robes. Aujourd’hui, ce qui devait être le moyen de vider ses placards est devenu un travail à plein temps. Rencontre.
EMMA : Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Jenna Sylvestre : Je suis native de Montpellier, mon cursus scolaire et universitaire a permis de valider un master en commerce et marketing à l’ISEM, après avoir intégré en premier lieu l’IUT Tech de CO de Montpellier.
Tout en poursuivant mes études, j’ai été élue Miss Montpellier, puis Miss Languedoc et j’ai eu la chance de terminer première dauphine à l’élection de Miss France 2011. Une année assez intense puisque je menais tout de front mais incroyable en termes de rencontres ! J’ai eu la chance de parcourir la France et de faire plusieurs voyages à l’étranger. L’écharpe de Première Dauphine de Miss France m’a ouvert des portes, mais je savais qu’il était important de préparer mon avenir professionnel. C’est pour cette raison que j’ai mis toute les chances de mon côté pour obtenir mon diplôme.
Devenir Miss, c’était un rêve ?
Pas du tout. Par jeu, j’avais participé au concours de Miss Étudiante de Montpellier. C’est un peu ce qui m’a mis le pied à l’étrier. L’organisatrice était une ancienne Miss et elle m’avait encouragée à me présenter au concours. Mais je n’osais pas. Finalement, J’ai été contacté par la déléguée du comité Miss Languedoc Roussillon qui m’a finalement décidée à franchir le pas avec l’accord de mon conjoint. Je me suis présentée et tout s’est enchaîné. Je ne regrette pas du tout, c’était une belle expérience de vie très valorisante.
Ce statut de Miss, quelle incidence a t-il eu sur ta vie professionnelle ?
Une incidence positive, évidemment. J’ai eu la chance d’obtenir un contrat d’égérie chez un grossiste en produits capillaires. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai intégré l’entreprise dans laquelle j’ai évoluée pendant 6 ans. Ma fonction me permettait de partir régulièrement à l’étranger, c’était une très belle expérience.
Mais alors, comment la Penderie de Jenna est-elle née ?
Lorsque j’ai attendu mon premier enfant, j’ai quitté mon emploi afin de me consacrer entièrement à mon nouveau rôle de maman. J’étais angoissée à l’idée de savoir quel allait être mon avenir professionnel. J’avais toujours eu envie d’avoir ma propre structure. J’ai réalisé une première étude de marché pour créer une crèche, mais je me suis très vite rendu compte qu’il fallait beaucoup d’accréditions et que le parcours n’était pas évident.
En parallèle, j’ai vendu mes premiers vêtements sur Vinted, cela fonctionnait bien et j’ai rapidement pris conscience qu’il y avait une opportunité à saisir sur le marché de seconde main. Tout de suite, j’ai eu la volonté de m’inscrire dans une démarche responsable en luttant à mon niveau contre le gaspillage en offrant une seconde vie à des articles peu ou jamais portés. L’idée met alors venue de créer La Penderie de Jenna.
Concrètement, quel en est le concept ?
Je pars à la recherche de jolies pièces de marques tendances et haut de gamme sélectionnées par mes soins pour Femme Homme et Enfants. Je présente ma sélection sur mon compte Instagram puis je les mets en ligne sur mon site. Il est important pour moi de créer une relation de proximité et de confiance avec mes clientes.
Quels sont tes critères de sélection ?
Je sélectionne des marques connues comme Sézane, Zara, Mango, Ba&sh, Sandro, Maje, Claudie Pierlot pour n’en citer que quelques-unes, des articles en très bon état mais surtout des styles différents et à tous les prix.
Y a-t-il un contrôle qualité ?
Bien sûr ! J’en ai personnellement la charge. Tous les articles sélectionnés sont lavés et repassés avec précaution avant d’être emballés et envoyés avec soin. Je suis l’intermédiaire et le gage de qualité pour les acheteurs. Les clients me contactent directement si besoin sur mon site via un chat en ligne ce qui me permet de rester disponible et réactive. C’est un gage de confiance et de sérieux. Je suis très attachée à cette proximité avec mes clients.
Utilises-tu beaucoup les réseaux sociaux ?
J’ai pris conscience que les réseaux sociaux avaient un fort impact sur le développement de mon entreprise. Communiquer au quotidien sur les nouveautés en présentant mes articles est indispensable, c’est un outil incroyable. Récemment, j’ai eu la chance de pouvoir collaborer avec Marine Lorphelin pour un vide dressing en ligne avec ses affaires sur mon site et cela m’a apporté une jolie visibilité avec un nombre important de visites et commandes.
Tu es ce que l’on appelle aujourd’hui une « mumpreneure ». Comment parviens-tu à concilier ta vie professionnelle et ta vie privée ?
Assez bien justement, parce que je gère ma vie professionnelle comme je le veux et à mon rythme. Attention, ce n’est pas évident tous les jours, mais il y a une telle flexibilité dans l’organisation, c’est plaisant. Je commence mes journées très tôt afin de pouvoir concilier au mieux ma vie privée et professionnelle, un gain de temps assuré.
Est-il difficile de se lancer dans l’entreprenariat lorsque l’on est une femme ?
Je pense que cela dépend surtout du tempérament. Si tu as un esprit d’entrepreneur, alors peu importe que tu sois une femme ou un homme.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un sur le point de se lancer dans l’entreprenariat ?
Il faut une stabilité de vie, je pense. Il faut de l’envie et beaucoup de motivation mais surtout du recul. C’est très important d’évaluer la prise de risques pour garder les pieds sur terre.
Des projets ?
J’ai très envie de faire évoluer mon concept, de me structurer davantage pourquoi organiser des vide-dressings physiques quand cela sera possible.
site : www.lapenderiedejenna.com
Propos recueillis par Marie Gineste /Photos @Charlène Pélut