Le climat peut attendre !

Je ne crois pas ! Parler de climat en pleine guerre vous paraîtra peut-être de mauvais goût. Moi, je considère qu’il s’agit d’une nécessité. Des causes à soutenir, il y en a malheureusement beaucoup et depuis trop longtemps. Mais les conséquences climatiques, ne l’oublions pas, affecteront tous les individus sans exception. Alors inutile de faire l’autruche.

 

Le rapport du 4 avril 2022 du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en dit suffisamment long sur l’étendue des dégâts et l’urgence climatique que nous connaissons. L’humanité n’a jamais autant émis de gaz à effet de serre que ces dix dernières années ! Le réchauffement de la planète pourrait atteindre le seuil de +1,5°C autour de 2030, autant dire demain. Et personne n’a pu passer à côté !

 

Les changements s’intensifient : accélération de la fonte des glaciers, du réchauffement des océans, de l’élévation du niveau de la mer, disparition d’espèces, pluies et inondations… Mais que pouvons-nous faire ? C’est une brûlante question. Entre sentiment d’impuissance et habitudes bien ancrées, nos comportements au quotidien peinent toujours à évoluer. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions. C’est justement à celles-ci qu’est consacré le dernier volet de ce sixième rapport. Mais ses auteurs insistent : encore faut-il qu’elles soient appliquées immédiatement et massivement. Sur dix-sept chapitres et des milliers de pages, les experts ont détaillé un éventail de scénarios et de solutions.

 

À l’échelle individuelle et de manière générale, le rapport du GIEC incite les consommateurs à recycler, à réduire leurs déplacements en voiture ou en avion au bénéfice du train, de la marche, du vélo ou encore des transports en commun. À consommer local mais surtout à végétaliser leur alimentation. Je vous entends déjà monter au créneau ! On n’a pas dit qu’il ne fallait plus manger de viande mais en consommer différemment !

 

En France, l’élevage est à l’origine de 80 % des gaz à effet de serre du secteur agricole. Selon ce même rapport, la quasi-totalité des réductions d’émissions de GES pourrait être effective dans le secteur de l’alimentation si nous modifions notre façon de nous alimenter. Alors on y réfléchit. Mais nous nous rappelons également que les choix et les actions individuelles ne peuvent répondre que partiellement à la situation. Il faut que nos politiques mettent en place des infrastructures et des cheminements pour faciliter le changement de leur mode de vie aux citoyens et les y inciter.

 

S’engager pour l’avenir de notre planète est de la responsabilité de tous.