05 Juin Lou Luttiau, la belle étoile
Encore inconnue il y a trois ans, révélée au grand public par le dernier film d’Abdellatif Kechiche, l’Héraultaise de 26 ans est revenue pour nous sur son intense plongée dans le monde du cinéma et sur la façon dont cette aventure a changé sa vie.
Native de Toulouse, elle grandit à Balaruc-les-Bains, sur l’étang de Thau. Elle ne s’installe à Montpellier, sa ville de cœur, qu’à l’âge de 17 ans. Elle est passionnée par la danse qu’elle pratique depuis l’âge de 5 ans, de ce fait sa carrière semble toute tracée. Mais alors qu’elle s’apprête à intégrer une école de danses urbaines à Toulouse, on lui propose de passer un casting pour le dernier long métrage d’Abdellatif Kechiche, Mektoub My Love. Une ode brûlante à la liberté, aussi controversée que sensuelle, dans laquelle elle incarne le rôle de Céline, l’une des héroïnes. Un premier rôle au cinéma dans lequel elle crève littéralement l’écran. On a notamment pu la voir depuis dans Assoiffés, le long métrage de Jérémie Elkaïm ou encore dans Hors Jeu de Julien Graber. Si la jeune femme décide finalement de se lancer dans une carrière de comédienne, pas question pour autant de se départir de son humilité ou de sa spontanéité. Ni même de son premier amour, la danse. « La danse permet d’exprimer ce que l’on ne peut pas dire avec des mots, je pense que les deux vont totalement ensemble. Cela n’aurait aucun sens d’abandonner ma passion ». Membre de la compagnie 7K Events, Lou continue en effet de danser. Il suffit de consulter son compte Instagram pour s’en rendre compte. Dès qu’elle le peut, la jeune femme publie des vidéos de ses performances. Des « projets » qu’elle réfléchit longuement. Décors, chorégraphie, stylisme, rien n’est laissé au hasard : J Blaze, Aliya Janell, Ysabelle Capitulé… elle trouve principalement son inspiration outre-Atlantique. La dernière en date présente une chorégraphie « street », simple, essentiellement basée sur l’attitude. Tournée dans un quartier de Montpellier où les façades blanchies des maisons rappellent l’architecture des Cyclades. Un parfum d’évasion…
Propos recueillis par Marie Gineste /Photos @ Charlène Pelut