Sarah-Cheyenne Santoni, Une étoile parmi les étoiles

Si elle crève l’écran par son talent, elle illumine par sa fraîcheur. Solaire et pétillante, Sarah-Cheyenne est revenue pour Emma sur son parcours de jeune comédienne. Rencontre.

 

Emma : Quel prénom original ! On doit vous poser fréquemment la question, mais quelle est son histoire ?

Ma maman voulait m’appeler Sarah, c’est un prénom qui a beaucoup de valeur sentimentale dans ma famille. Mon père lui voulait m’appeler Cheyenne. Il est passionné par les Indiens.

Quand j’étais plus jeune, c’est un prénom que j’avais du mal à assumer. Un jour Alexandra Lamy m’a dit « tu as un prénom de comédienne ». Elle avait raison ! (Rires)

 

Emma : J’adore votre foulard…

Merci ! C’est un carré en soie de la marque MITAT. Ce sont des amies qui l’ont créée, et j’aime beaucoup leur travail. J’aime l’artisanat. Mon sac a été confectionné par ma mère. Elle vient de se lancer en créant sa marque Mom Création. Je suis tellement fière d’elle. J’ai mes deux porte-bonheurs du jour.

 

Emma : Vous semblez très heureuse…

Il y a eu des hauts et des bas, mais aujourd’hui je le suis ! J’arrive à m’épanouir et à entretenir mon bonheur. À le diffuser même.

 

Emma : Racontez-nous votre parcours…

Je suis originaire de Nîmes. J’ai fait beaucoup de danse dans ma jeunesse. Malheureusement,

j’ai eu un accident de ski qui a mis fin à mes rêves de carrière de danseuse. C’est comme cela que je me suis tournée vers le théâtre, car j’adorais les comédies musicales. J’ai pris des cours de théâtre à Nîmes, j’avais 17 ans et je suis entrée en Fac de cinéma à Montpellier. J’ai ensuite enchaîné avec les Cours Florent de Montpellier, et puis mon premier rôle dans la série « Tandem ». J’ai eu pas mal de projets dans la région, mais aussi un long métrage à Paris et là, dernièrement, un rôle de malvoyante dans la série « Ici tout commence ».

 

Emma : Quel recul avez-vous sur votre tout jeune début de carrière ?

Avec du recul et beaucoup de bienveillance envers moi-même, j’ai appris à être fière de moi. Il y a beaucoup de castings auxquels je me suis présentée, beaucoup que je n’ai pas réussis, souvent je me disais « c’est bon j’arrête le métier, j’en ai marre », et puis en fait je me suis rendu compte que je ne les ratais pas, mais que je me rendais disponible pour d’autres projets. La première fois que je me suis trouvée devant une caméra, c’était pour un cours au théâtre Télémac, je jouais un texte extrait du film « La Fille sur le pont ». Je me suis sentie à ma place. C’était évident, en fait.

 

Emma : Cinéma, télévision et théâtre ! Vous touchez à tout !

C’est vrai ! J’ai joué au théâtre de L’Odéon à Pérols avec une pièce axée sur l’humour, et c’était complètement nouveau pour moi ! C’était génial de faire rire le public tous les soirs. Cela m’a mise dans une petite bulle de bonheur et de lâcher prise. Le cinéma, c’était une super expérience, il s’agissait du long métrage d’Étienne Chatiliez, c’était vraiment très très intense ! À la télé, ce que je trouve génial, c’est que l’on rencontre beaucoup de personnes ! C’est très riche humainement. Ce sont trois univers avec des rythmes totalement différents mais tous autant enrichissants.

 

Emma : Croyez-vous en votre bonne étoile ?

Oh oui ! J’en ai une, c’est sûr ! Même si je suis persuadée qu’il faut beaucoup de travail et que l’on n’a rien sans rien. Vous savez, j’ai tout à fait conscience de la chance que j’ai. Quand j’ai été sélectionnée pour le rôle d’Alice dans la série « Tandem », tout s’est mis en marche. Ce jour-là j’avais ma bonne étoile.

 

Emma : À quoi votre quotidien ressemble-t-il ?

Je cours beaucoup ! Entre 42 et 50 km par semaine ! Je vais beaucoup au cinéma. Je passe du temps avec ma meilleure amie, ma famille. Et puis j’écris ! Je travaille sur mon prochain court métrage qui se tournerait entre Uzès et Biarritz. La réalisation, c’est quelque chose qui m’intéresse profondément. J’aimerais pouvoir m’épanouir des deux côtés de la caméra !

 

Vous avez déjà un joli parcours, mais j’imagine qu’il y a eu des échecs, des murs, comment fait-on pour gérer et transformer le négatif de ce métier ?

Même si c’est un métier qui peut faire peur, j’ai la chance d’avoir un entourage très présent et bienveillant qui me soutient à 100 % dans mes choix. Il faut beaucoup de résilience aussi. Quand on est sûre de vouloir exercer ce métier, il faut accepter les réponses positives comme les négatives. Il y a tellement de paramètres qui ne dépendent pas de nous, qu’il faut vraiment se dire que ce n’est pas grave.

 

EMMA : Un mot sur votre actualité ?

Je tourne actuellement la saison 6 de « Tandem ». En juillet, mon personnage d’Élodie dans « Ici tout commence » va connaître un gros bouleversement… mais je ne peux pas vous en dire plus !

Et je croise les doigts pour un projet dont j’ai entendu parler et auquel j’aimerais vraiment participer ! J’ai la chance d’avoir un super agent qui me booste, qui me soutient et qui croit en moi.