SÈTE, Sous le soleil de la Méditerranée

Sète est une ville bien singulière, riche d’une pluralité culturelle héritée de différentes vagues d’immigration mais aussi d’un contexte géographique qui la place littéralement entre mer et montagne. Non, il n’y a pas que la plage ! Art, culture, traditions et gastronomie locale ont su donner une identité forte à la ville. Et si la petite Héraultaise était en train de sortir de sa zone de confort pour faire valoir tous les atouts dont elle dispose ?

 

Sète ne part pas d’une page blanche car elle est depuis longtemps le berceau propice à l’émergence culturelle et artistique. Ici les œuvres sont partout. Il faut dire que de Paul Valéry à Agnès Varda, de Jean Vilar à Georges Brassens, d’Hervé Di Rosa à Robert Combas, ils sont nombreux à avoir trouvé l’inspiration ici. Nombreux à puiser dans la lumière, les odeurs et la gouaille de ses habitants, l’énergie nécessaire à la création. Et puis la belle est photographique à en juger par la longue liste de films tournés ici. De Pépé le Moko, avec Gabin de Julien Duvivier en 1937 en passant par Agnès Varda qui y tourne La Pointe courte à l’été 1954. Ou encore Le Feu aux poudres d’Henri Decoin (1957) avec Lino Ventura, Bus Palladium de Christopher Thompson (2010), Coup d’éclat de José Alcala (2011), Robin d’Alice Douard (2017) ou Tout nous sépare de Thierry Klifa (2017).

 

Ici, il se passe toujours quelque chose ! Festivals, concerts, expos à foison. On y trouve de très beaux musées. Sur l’un des flancs du mont Saint-Clair, le musée Paul-Valéry rend hommage à ce grand poète sétois, mais aussi à d’autres artistes, avec sa belle collection de peintures. L’endroit est sublime, surtout la vue sur la Méditerranée et le cimetière marin. Sur le boulevard extérieur, l’Espace Georges Brassens servira de passerelle entre le monde d’hier et d’aujourd’hui, avant d’aller le saluer au cimetière voisin. Le musée de la Mer, quant à lui, raconte le port, les joutes, la vie des marins d’autrefois.

 

Cet attrait de la part des artistes n’est-il pas dû avant tout au cadre si singulier dont profite la ville ? Une vraie douceur de vivre due à un climat unique engendré par sa situation extraordinaire. Cet encadrement entre la mer Méditerranée et le mont Saint-Clair dont le sommet dépasse les 175 mètres offre un écosystème exceptionnel.
La ville conserve aussi son identité plurielle à l’origine d’un art de vivre qui n’a pas son pareil. Sète s’est façonnée au fil du temps avec ses habitants issus de plusieurs vagues d’immigration méditerranéenne Il y a aussi cette gastronomie, pas tout à fait languedocienne, aux influences catalanes mais aussi italiennes, à base de recettes 100 % locales, comme la tielle. Une tourte en pâte à pain garnie de poulpes cuisinés à la tomate. Ou encore des sardines à l’escabèche, de la seiche « à la sétoise », ou encore des encornets farcis. Sans oublier la traditionnelle macaronade aux brageoles, des macaronis énormes farcis avec des alouettes sans tête, des saucisses et de l’échine de porc, servis avec sauce tomate et parmesan ! Et bien sûr, les célèbres Zézettes !

 

Mais il n’y a pas que la mer Méditerranée à Sète ! Au nord de la ville, le bassin de Thau est la capitale méditerranéenne de l’élevage d’huîtres ! Avec leur petit goût de noisette, elles se dégustent « doucemanette » chez le producteur au bord de l’eau ou sur un bateau. Ici, les parcs conchylicoles surgissent à l’horizon, majestueusement « tissés » sur l’eau. Qui dit huîtres, dit Picpoul ! Oui, mais pas que…

 

Côté garrigue, les vignobles des Côtes de Thau, du Picpoul de Pinet et des muscats s’étendent avec volupté tout autour de l’étang et dans la plaine languedocienne environnante. Une douzaine d’huîtres et un verre de blanc, sinon rien !

 

Alors ceux qui pensaient que Sète était la destination idéale pour passer de vieux jours heureux ont parfaitement raison, c’est le cas. Au détail près qu’il faut retirer l’adjectif « vieux ». Son esprit de villégiature se combine plutôt avec activité professionnelle qui sait pleinement tirer parti de la qualité du cadre de vie offert.

 

Ce que Sète s’efforce de mettre en œuvre pour séduire les actifs aussi sensibles à l’idée de s’épanouir derrière un écran que dans une salle de spectacle, à moins que ce ne soit à la barre d’un bateau sur le canal ou tout simplement sur un drap de bain à la plage.

LES BONNES ADRESSES D’EMMA :
Le Grand Hôtel :

Bâti dans les années 1880, il n’a rien perdu de son charme. Ici, se côtoient la lumière du sud, le charme des canaux et la quiétude d’un patio sous verrière.
Les Halles de Sète : haut lieu de la vie sétoise, poissons, produits de la mer, légumes et fruits, spécialités italiennes… toutes les saveurs de la Méditerranée sont réunies dans ce temple de la gastronomie locale. Ambiance authentique garantie.

Paris Méditerranée :

Des associations qui tombent juste, de la saveur, dans l’esprit régional.

Café Social :

Resto des copains, coloré, pour amateurs de vie locale et de brochettes.

The Marcel :

Le chef connaît la ville, la pêche et les pêcheurs, et fait grand honneur à la longue réputation du lieu. Sa table gastronomique rayonne, sa signature et son style sont marqués.

The Rio :

Ancien cinéma au cœur du Cadre Royal, véritable lieu de rencontre et de partage, il accueille désormais Le Comptoir à la carte mixte « Brasserie & Bistronomie ».

La Coquerie :

La meilleure table avec vue. Cuisine de femme de caractère.

Espace Georges-Brassens :

Un rendez-vous intime avec Georges Brassens.

MIAM (musée international des Arts modestes) :

Les expositions temporaires ici sont toujours surprenantes.

Musée Paul-Valéry :

Peintres petits et grands, des Orientalistes à Di Rosa.

La Pointe Courte :

Dans le prolongement de l’ex-canal Royal, petit port très pittoresque, où sèchent les filets et mouillent les barques attendant de partir sur l’étang de Thau.

Biscuiterie Pouget :

Adresse 100 % sétoise, pour amateurs de navettes et autres madeleines de l’enfance.