03 Août Voglio Bene
Avec leur marque, Bénédicte et son mari, Pascal, ont construit un univers artistique singulier à l’esthétique presque mystique. Leurs créations fascinent, interpellent parfois, mais touchent, toujours. Bénédicte nous raconte leur histoire.
Pascal et vous formez un duo à la vie comme à la scène…
Oui ! On s’est rencontrés en 1999. On était tous les deux apprentis dans la photo chez le même patron. On est tombés amoureux immédiatement ! C’est simple, au bout de deux mois de relation, je savais que ce serait lui le père de mes enfants !
C’est beau…
On était hyper complémentaires. On a eu des projets communs dès le départ. On a monté notre première entreprise photo dès l’obtention de notre diplôme. On était spécialisés dans les photos de mode et de mariage. On faisait des photos très rock’n roll, dans l’esprit de notre marque en fait. On a toujours été plus ou moins à côté de ce qui se faisait. On a même mis un pied dans le showbiz… mais finalement on a très vite atteint nos objectifs. J’ai eu envie d’autre chose. En parallèle, je créais beaucoup de visuels avec Photoshop. J’ai commencé à confectionner des petits objets, des bijoux, des carnets, des cahiers… avec les dessins que je réalisais. Et puis en 2012, j’ai obtenu une place sur le marché de Noël, un rêve d’enfant ! (Rires) Et ça a cartonné de suite.
Votre univers ressemblait-il déjà à Voglio Bene ?
Un peu. C’était déjà un univers un peu gothique, assez rock’n roll et « tattoo». En 2015, on a commencé à faire du textile de décoration. Et puis comme pour beaucoup de personnes, le confinement nous a fait revoir nos perspectives. C’est là que l’on a décidé de créer Voglio Bene.
Qu’est-ce que cela signifie ?
C’est Pascal qui l’a trouvé, un soir, en regardant dans un dictionnaire italien. Ce fut une évidence car cela veut dire « Je t’aime, je te souhaite le bien », et bien sûr il y a « Bene ». Il est d’origine italienne, moi corse et italienne donc, forcément, ces mots résonnaient beaucoup pour nous.
Et le concept ?
Ce serait difficile à résumer. C’est de l’art avant tout. J’aime véhiculer des choses positives. Avec mes créations ou avec mes collages que je fais depuis trois ans, je me dis qu’il y a forcément une personne qui va tomber dessus et à qui cela va peut-être changer la journée voire la vie ! J’inscris toujours des phrases d’ailleurs, je ne fais pas simplement un dessin. Des phrases qui m’ont marquée, que je garde dans un coin de ma tête ou dans un carnet, viennent appuyer le dessin. Ça c’est vraiment le truc de mon travail, en street art du moins.
Vous avez travaillé sur la Montpellier Reine…
Oui et c’était super ! J’étais l’artiste qui illustrait l’événement. On a fait trois collages. En fait parfois je colle, et le dessin se retrouve sur des produits, et d’autres fois je colle, et le dessin reste juste en collage.
Comment décririez-vous vos créations ?
Voglio Bene est une marque très féminine, mettant en avant le pouvoir féminin. Pourquoi ? je ne sais pas vraiment. J’aime toutes ces figures féminines et je suis simplement fascinée par le travail des peintres de la Renaissance. C’est vraiment à l’intérieur de moi.
Comment vos créations naissent-elles ?
Cela part toujours d’un coup de foudre pour un tableau que je vois. Dans un musée, sur Google, dans un livre ou ailleurs. Ensuite je me mets en quête d’une photo en très haute définition. L’avantage, c’est que les œuvres de cette époque sont pour la plupart tombées dans le domaine public. Ensuite je le réinterprète. Mon style est très coloré, à contre-courant de ce qui se fait habituellement en décoration. Je m’approprie les tableaux mais je fais attention à toujours communiquer le nom de l’artiste et à retranscrire très modestement, avec mes mots, une petite étude de l’œuvre.
Sur quels types de produits déclinez-vous vos créations ?
Du textile comme des coussins ou des tentures. Des trousses, des sacs, des cabas, des housses de tablette ou d’ordinateur, des porte-monnaie, des pin’s, des bougies, des affiches… On essaie de proposer des produits à des tarifs accessibles pour que tous les budgets puissent trouver leur bonheur. Et puis j’adore développer de nouveaux produits. J’adore fouiner, je suis tout le temps sur mon téléphone à chercher de nouveaux fournisseurs ! (Rires)
Quels sont vos circuits de distribution ?
On est distribué dans 200 magasins environ. En France, mais aussi en Europe. Beaucoup en Italie. Au Japon, aux États-Unis, en Australie, en Angleterre, en Allemagne un petit peu. En Russie, en Lettonie, en Suisse…
Vous travaillez également sur des projets de décoration…
Il y a des personnes qui viennent nous chercher pour tout un tas de projets sur mesure, et qui veulent de plus en plus illustrer leurs projets avec ma patte. En toute franchise, je refuse souvent mais quand c’est outre Atlantique, et que c’est avec mon talentueux ami Christian Collot, évidemment je dis oui. Là, il s’agit d’un projet hôtelier sur lequel je vais intervenir sur la partie linge de maison : les rideaux, le linge de lit, des fauteuils tapissés…
Un petit mot sur votre actualité ?
Avec Pascal on s’épanouit à fond grâce à la marque. On est très heureux. Et on a la chance d’avoir trouvé Élodie qui nous aide sur pas mal de points. Il n’y en a pas beaucoup comme elle ! On prépare le lancement de notre prochaine collection qui sera présentée sur Maison&Objet de septembre ! Et elle va envoyer du « pâté » ! (Rires)
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